13- Regrets
Regrets
Que ne vous ai-je connue en des temps plus calmes
En ces heures où le véritable Amour était.
Lors, la Noblesse et la Pureté s'exprimaient;
La poésie, du coeur en épanchait la flamme,
Et par sa musicalité éblouissait
L'esprit et les dames, les hommes, de mon âme
Dont vous êtes reine, en cette nuit rêvée.
Quelle est cette folie d'offrir tous ces présents:
Des roses et des rubis, des fleurs de lys, et l'or,
Lors que tout est donné dans cette âme qui dort
En ne pensant qu'à vous, de vous seule songeant.
Mais tout est fini, car le Romantisme est mort
Et celle que j'aime en vous, voguant vers le Port
Reste indifférente et glacée, fatalement.
La vie et cruelle, et parfois la Mort si belle:
Tant d'attentions, d'efforts pour prouver son Amour
Et tenter de toucher ce coeur un soir, un jour
Lors qu'il suffit d'un regard pour emplir de fiel
Ce coeur déjà lassé, déjà si lourd.
Mille fois répétées, ces promesses d'Amour
Ne sont plus rien que des paroles de miel.
Une mignonne fée des sylvestres forêts,
Ou une noble elfe aux charmes ineffables
Une reine à la fierté inégalable
Et une déesse à la douceur éthérée
N'ai-je donc aimé qu'un personnage de fable
Dans cette créature en tout point admirable?
Cela ne se peut: d'Elle j'ai trop rêvé.